Edouard L’Herisson

Membre associé de l'IrAsia

Dr en Etudes japonaises

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Courriel

E. L'Herisson - CV 2021

Domaines
Histoire des religions, Anthropologie religieuse

Thématique
Relation shintō et modernité ; relation religieux et politique ; nouveaux mouvements religieux japonais ; messianisme et millénarisme ; Mandchourie japonaise

Langues
Japonais, anglais

Parcours
Doctorat Histoire, Sociétés et Civilisations, Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est (IFRAE/FRE 2025)
Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), Université Sorbonne Paris Cité.
Thèse : « Trajectoires shintō et construction de la Mandchourie japonaise : spatialisation religieuse, expansion de l’empire et structuration du shintō moderne », sous la direction de Michael Lucken, professeur des universités à l’Inalco, soutenue le 12 décembre 2020.
Membres du jury : Sébastien Billioud, Arnaud Brotons, Matthias Hayek, François Lachaud, Michael Lucken, Chantal Verdeil.
2011-2014 Master Aire Culturelle Asiatique, Aix-Marseille université

Recherche
En prenant l’exemple de parcours individuels, mes recherches portent sur le shintō en Mandchourie durant la première moitié du xxe siècle. Elles retracent la rencontre entre des individus, que je nomme « leaders religieux modernes », et un espace, la Mandchourie, perçu en tant qu’espace « particulier ». Ces rencontres façonnèrent un shintō moderne protéiforme, trop souvent considéré de façon monolithique malgré ses mutations. Elles s’inscrivent pourtant dans un avant et un après qui permettent une lecture historique cohérente. Ces trajectoires mettent en outre en lumière la circulation caractéristique des phases de construction impériale durant lesquelles les êtres, les objets, mais aussi les idées brisent des frontières encore en construction. Ces études de cas illustrent également la porosité des domaines du gouvernement (pouvoir politique) et du religieux, qui, malgré une séparation officielle du religieux et du politique, s’interpénètrent, se confrontent et se supportent. En Mandchourie, envoyés officiels, militaires, aventuriers et leaders religieux collaboraient, portés par une « voie impériale » érigée en pilier de la nation à travers le système éducatif, et toujours sous le regard bienveillant des âmes fidèles des sujets qui se sacrifièrent pour l’empereur. Mais la Mandchourie était aussi un espace de liberté, un lieu où des identités alternatives se construisaient, une colonie informelle où un ordre différent était assemblé pièce par pièce. Espace d’expression religieuse, espace d’expansion de l’« essence nationale » japonaise ; la Mandchourie fut les deux à la fois et marqua une page incontournable du Japon moderne. En étudiant le shintō depuis sa marge, il est possible de jeter un éclairage nouveau sur l’empire japonais.

Enseignement
Licence et Master (section de japonais, AMU)

Publications
2017 « Dairen no Meiji tennō gosonzō. Mizuno Hisanao no kidō kara miru Dairen jinja-shi (La statue sacrée de l’empereur Meiji du sanctuaire de Dalian. L’histoire du sanctuaire de Dalian vue depuis la ‘trajectoire’ de Mizuno Hisanao) »,  Kamizono, 18 (publication en novembre 2017).
2017 L’expédition en Mongolie de Deguchi Onisaburō – avec Ueshiba Morihei. Paris : Cénacle de France, coll. « Carnet de Takemusu Aiki », 282 p.
2017 « Manshū ni okeru ‘‘shintō’’. Daihyōteki na jinbutsu o rei to shite (Le ‘‘shintō’’ en Mandchourie. Les exemples d’individus représentatifs) », Himoji shiryō kenkyū sentā Newsletter, 37, pp. 28-29.