Joo Su-Young

ATER au Département d'Etudes asiatiques AMU

 

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Domaines scientifiques
Ethno-musicologie - Histoire - Anthropologie - sociologie ; Corée

Thématiques de recherche
Corée, Pansori, Tradition orale, Pensée coréenne

Langues
Français, Coréen

Thèse
Titre : « De son origine chamanique à sa patrimonialisation, le Pansori un art populaire à l’épreuve des idées réformatrices en Corée (1650-1870) : l’influence du Silhak »
Co-directeurs de thèse : Chantal Zheng ; Jean-Claude de Crescenzo
ED 355.
Thèse soutenue le 24 mars 2021.

Parcours
Titulaire d’un Master de Musicologie, achevant actuellement une quatrième année de doctorat de Langues, Tourisme et Patrimoine (Sous la direction de Mme Chantal Zheng, Co-directeur M. Jean-Claude de Crescenzo)

Recherche
Le Pansori est un art populaire coréen où un chanteur récite un long texte accompagné d’un joueur de tambour. Issu de la tradition chamanique (Sibérie), le Pansori, est apparu dans la région du Jeolla (au sud-ouest de la Corée du Sud) au XVIIe siècle. Le Pansori décrit des scènes réalistes de la vie quotidienne, où se mélangent humour, grivoiserie, critique sociale, histoire d’amour, etc. Le chanteur aidé d’un éventail, sans décor, joue tous les personnages. Un Pansori dure entre  quatre et six heures et peut atteindre huit heures. Il était joué dans les rues, sur les places de marché devant un public d’abord populaire, puis rejoint par un public aristocratique. Il trouve son essor pendant la dynastie Joseon (1392-1910) plus particulièrement au XVIIIe siècle.  Le Pansori en 1964, fut classé au patrimoine national de la Corée « Bien culturel immatériel national »  et en 2003 au Patrimoine de l’Unesco.
À l’origine, les textes du Pansori circulaient en de multiples versions orales. Des textes gravés sur bois datent du XVIIIe siècle mais les spécialistes de littérature s’accordent à dire que la filiation est bien plus ancienne. Les textes étaient écrits en Hangeul, émaillés de nombreux caractères chinois (que le peuple ne savait pas lire). La version retenue dans le classement officiel de l’Unesco, d’après le travail établi par SIN Jae-hyo, fait oublier que de nombreuses versions circulaient, remaniées au gré des présentations publiques ou des performances vocales des chanteurs et où le ton, l’histoire, le jeu et le style du Pansori variaient.  Dans une Corée troublée par des idées réformatrices d’ampleur sans précédent visant à rénover la dynastie confucéenne, le répertoire du Pansori, établi par Shin Jae-hyo, considéré comme la première étape de sa patrimonialisation, ainsi que le déplacement des lieux de production (de la place publique aux maisons de lettrés) ont possiblement constitués une garantie de maintien de l’idéologie confucéenne.
Langue coréenne écrite, mise au point en 1443. Auparavant, les caractères chinois que seuls les lettrés savaient écrire, faisaient office de langue écrite.

Enseignement
Chargée de cours au DEA-AMU, section Coréen

Publications
– La complainte du chanteur de pansori, article in Keulmadang N°3, Aix-en-Provence, 2015,
– Théâtre coréen : aux sources chamaniques du pansori, communication au colloque international Les Théâtres traditionnels d’Asie à l’épreuve de la modernité, Marseille, 8&9 novembre 2016 (à paraître aux Indes Savantes, 2017)
– Chamanique et aristocratique : le pansori aux sources du théâtre coréen, Les Indes Savantes, à paraître 2017

Collaborations extérieures
– Ecole Coréenne d’Aix-en-Provence
– Decrescenzo Editeurs, maison d’édition spécialisée en littérature coréenne
– Literature Translation of Institute-Korea
– Ambassade de Corée du Sud, Paris