Vendredi 4/10/2024

01 October 2024 par Louise Pichard-Bertaux
Kanae SARUGASAWA

"La situation ambivalente des travailleuses du sexe au Japon"

Vendredi 4 octobre 2024
14 h
Salle de colloque 1, bâtiment multimedia
Campus Schuman
Aix-en-Provence

 

Au Japon, la loi relative à la prévention de la prostitution interdit cette activité depuis 1956.
Des contournements interprétatifs ont néanmoins permis à l’industrie du sexe de se développer et, selon l’Agence nationale de la police, il existait en 2022 environ 32 350 établissements
enregistrés proposant des prestations sexuelles, suggérant un nombre important de personnes exerçant ce genre d’activité dans l’archipel.
Mon enquête, réalisée auprès de cette population principalement dans les régions métropolitaines de Tokyo et d’Osaka entre 2019 et 2024, m’a confrontée à des réalités complexes. J’ai été alors témoin de conduites à risque dans un cadre professionnel, notamment
des rapports sexuels non protégés. Pourquoi certaines travailleuses du sexe mettent-elles leur santé en péril ? Plus globalement, pour quelles raisons certaines femmes s’engagent-elles dans
cette activité, malgré tous les risques qu’elle représente ?
Cette communication étudiera les démarches de certaines travailleuses du sexe au Japon et leurs façons plurielles de percevoir et d’exercer leur activité. En éclairant la situation
professionnelle fragile de certaines catégories sociales dans le contexte du marché du travail japonais, elle montrera que le choix de certaines pratiques au premier abord « risquées » ne
résulte pas nécessairement d’une ignorance ni d’une irrationalité.

 

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